Agoraphobie

Publié le 14 octobre 2022 à 18:16

« Peur évitée, peur augmentée »

 

L’agoraphobie peut être définie comme une « anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper ou dans lesquelles on pourrait ne pas trouver de secours en cas d’attaque de panique. »

 

Une première crise de panique ou une expérience vécue comme dangereuse où la personne s’est sentie incapable et impuissante d’y faire face est souvent à l’origine de l’agoraphobie. Ce sont les solutions dysfonctionnelles que la personne va mettre en place pour gérer l’anxiété ou les éventuelles prochaines crises de panique qui vont faire naître et entretenir la phobie.

Voici les solutions fréquemment mises en œuvre :

 

  • L’évitement : la personne à tendance à éviter les situations susceptibles d’être associées à la survenue d’une peur incontrôlable.
  • La réassurance extérieure (forme d’évitement indirect) : la personne se fait accompagner par une personne de l’entourage prête à intervenir en cas de crise de panique ou de perte de contrôle.

 

« La solution devient le problème »

 

Ces stratégies n’ont pour effet que de confirmer sa propre incapacité à faire face aux situations et à gérer ses réactions. La tendance à l’évitement et la demande d’aide tendent à se généraliser, jusqu’à devenir une nécessité absolue, nourrissant et rigidifiant le problème pour enfin réduire de plus en plus la liberté et l’autonomie de la personne.

Malgré l’intention positive de départ d’éviter les situations désagréables, on obtient un résultat paradoxal où les tentatives de solutions du problème sont celles qui le génèrent et augmentent l’anxiété.

 

L’agoraphobie et le trouble panique vont souvent de pair, si l’agoraphobie peut exister sans trouble panique, c’est essentiellement quand le sujet s’organise pour éviter toutes les situations redoutées.

Une situation qui ne génère plus de phobie est une situation que l’on peut vivre seul, l’accompagnement ne peut être qu’une étape intermédiaire. Les seuls dangers réels sont l’évitement ou la réassurance extérieure.

 

Solutions :

 

A l’image du trouble panique, le changement thérapeutique ne peut s'opérer dans une dynamique de persistance du problème. Il s’agira d’interrompre les tentatives de solutions qui génèrent la phobie, pour mettre en place des solutions plus adaptées et bénéfiques pour la personne.

 

Les outils et les méthodes utilisés en thérapie brève permettent de développer les ressources de la personne facilitant le changement et la résolution du problème.

 

Il peut être aussi nécessaire de capter les intentions positives de ce comportement, malgré son caractère handicapant et désagréable, il y a bien à l’origine une fonction positive. Il s’agira de faire évoluer les solutions qui répondent aux intentions de façon plus adaptées et bénéfiques pour la personne aujourd’hui.

 

Publié le 14/10/2022 par C. Jamet

Sources (« Peur, panique, phobie » G. Nardone ; « Manuels d’Hypnose et de Thérapie Brève : Agoraphobie » J. Boutillier)


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